" STARMANIA
Un classique passe à Lille "
Qui n'a pas fredonné un jour «Le monde est Stone » ou « Les uns contre les autres» ? Peut-être a-t-on oublié que ces airs fameux font partie d'une comédie musicale, célèbre entre toutes, « Starmania »... En tout cas, ce spectacle connaît actuellement une nouvelle version mise en scène par Lewis Furey, adaptée de clips vidéo et de bandes dessinées, aux rythmes et à la chorégraphie résolument modernes

---Starmania, ce n'est pas un simple spectacle. C'est toute une histoire à laquelle les noms de France Gall, Daniel Balavoine, Diane Dufresne sont rattachés, dès sa création en 1978. Dix ans plus tard, une seconde version révèle à son tour Renaud Hantson et Maurane. Avec une musique signée Michel Berger et des textes de Luc Plamondon, cet opéra rock traverse les années sans prendre de ride.

---Pour cette troisième mouture, Lewis Furey n’a pas lésiné sur les effets et les moyens : les décors et costumes originaux signés Philippe Guillotel, le costumier des JO d' Albertville ne dépayseraient pas les amateurs de « Mad Max » et la chorégraphie est sportive, entre saut à l’élastique et arts martiaux ! Les danses, dans Starmania, tiennent en effet de l'acrobatie et viennent renforcer le côté rock et la violence désespérée de l'intrigue. Rappelons que l'action de cette comédie musicale musclée se déroule à a Monopolis dans une ambiance de mal de vivre qui, plus de 15 années après sa création, est toujours cruellement d'actualité. Dans le décor de l'Underground café, on retrouvera Marie-Jeanne, Ziggy, Johnny Rockfort et les autres. Dans une vision à la fois fantaisiste et futuriste, cet opéra qui permet aussi de découvrir de nouveaux interprètes, la plupart canadiens, est un voyage dans une drôle de galaxie, avec des personnages qui collent parfaitement à notre époque.

---Des modèles : « C'est là qu'il faut trouver les recettes de ce succès, commente Luc Plamondon, quand Marie-Jeanne, la serveuse, chante : " Je ne sais pas ce que j'aime, c'est mon problème" tous les gosses de la salle s’identifient au personnage…

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« Starmania fait le plein »
Starmania : bientôt vingt ans et, hier soir, de passage au Zénith de Lille. On a déjà tant écrit sur Starmania : cette création fait partie du cercle très fermé des spectacles qui traversent les époques sans prendre trop de rides. Il est vrai que ceux qui .s'étaient penchés, à l'origine, sur son berceau, n'étaient -déjà- pas les premiers venus : Luc Plamondon et Michel Berger. Depuis, il a coulé de l'eau sous les ponts de la comédie musicale.

---Michel Berger n' est plus là ; Balavoine, qui avait fait partie de la distribution, aux côtés de France Gall, Diane Dufresne et Fabienne Thibeault, non plus. Depuis, on a fêté la millième représentation, d'autres versions ont succédé à la première. Celle d'aujourd'hui est mise en scène par Lewis Furey. Une pléiade de tubes d'hier tiennent toujours le coup : du « Blues du business man » à « Ziggy » en passant par « Le monde est stone » ou « Les uns contre les autres ». On a même l'impression qu'ils ont toujours existé. Seuls, les artistes illustres qui les ont chanté ont été remplacés par des inconnus.

---C'était en 1979 pourtant que ces chansons indémodables virent le jour, quelque part près de Montréal. Depuis, l'histoire n'a pas changé : celle de voyous qui s'affrontent sur fond de noirceur urbaine et de politique caricaturale. Lewis Furey a simplement apporté une connotation très actuelle et l’ensemble apparaît très en accord avec l’époque. Est-ce la raison du succès de Starmania ? Ce qui est sûr c’est qu’hier soir, une fois encore, le public a craqué pour Sadia, Johnny Rockfort, Stella Spotlight et les autres.

---4000 spectateurs, de 2 générations différentes, ont vibré aux accents de ce spectacle bien rodé, parfaitement chanté. Tout y était : décors, costumes, éclairages et ambiance BD. Manquaient peut-être l’émotion et l’attrait de la nouveauté…

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« Starmania 3, technique fast-food »
Q uand ils arrivent en ville, Stella Spotlight, Johnny Rockfort et Ziggy sont toujours aussi populaires, mais ils ont laissé une bonne part de l’émotion en route !

---Certains soirs de spectacle, il faudrait arriver vierge de tout souvenir, de toute émotion passée. Comment suivre la version 94-95 de Starmania, encore à l'affiche aujourd'hui au Zénith de Lille sans revenir à la création d'il y a quinze ans ? Comment écouter Patsy Gallant et Bruno Pelletier sans réentendre Diane Dufresne, Daniel Balavoine ou France Gall, voire Maurane et Renaud Hantson ?

---Il faudrait tout oublier sauf ces chansons que l' on fredonne encore, ces standards que sont « Quand on arrive en ville », « Le Blues du business-man » ou « Les uns contre les autres » et qui font que l'on revient toujours à Starmania.

---Lewis Furey devait avoir ces pensées en tête quand il a rhabillé complètement cette version des années 90. Entre Mad Max et Rue Barbare, les costumes, les danses, les écrans vidéo (et les feux de Bengale !) dessinent une banlieue d'après-demain, au diapason d'un son plus rock..

---Ce parti pris peut se défendre même si l'on aime à penser que les textes de Plamondon et la musique de Berger peuvent se déguster plus sobrement, même si l'on veut croire que c'est d'abord à cette trame que la troupe de jeunes Québécois doit d'avoir été applaudie debout par les 5 000 spectateurs d'hier soir. Le hic, c'est que l'on a parfois l'impression, surtout en première partie, d'avoir pris un TGV pour en finir le plus vite possible. Les chansons s'enchaînent, sans répit. En deux heures, entrecoupées d'un long entracte, la messe est dite. On en sort écrasé, la bouche pâteuse comme si l'on avait avalé un double burger trop riche.

---Avec l'envie d'applaudir la technique et le sentiment que l'on a laissé l'émotion en route, hormis quelques envolées de Luce Dufault. Qu'il est donc loin le « technicolor », qui finissait dans l'aiguë, de Diane Dufresne quand elle concluait magiquement « Les Adieux d'un sex-symbol »

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« Le show venu du froid »
D ésormais, il y a deux façons d'aborder Starmania. La première, de loin la moins évidente- consiste à se rendre au spectacle avec, en tête, la version originale de 1979. Celle des Diane Dufresne, Fabienne Thibeault et autre France Gall. Et puis il y a l'autre manière.

---Celle consiste à se dire qu'après 20 années de succès, Starmania est en quelque sorte tombé dans le "domaine public". Que si les interprétations de Maurane, Renaud Hantson et Sabrina Lory, mais aussi de Cindy Lauper, Céline Dion, Tom Jones et Nina Hagen (dans la version anglaise rebaptisée « Tycoon » n'ont pas fait oublier la performance de ses créateurs, elles ont grandement contribué à nourrir le mythe. Un mythe sur lequel on peut broder à l'infini, d’autant que la partition est suffisamment solide et difficile pour supporter d'autres interprétations de qualité.

---De ce point de vue, Luce Dufault, Judith Bérard, Patsy Gallant, Bruno Pelletier, Michel Pascal, Frank Sherbourne et Jasmine Roy sont loin de faire honte leurs glorieux prédécesseurs. Reste la mise en scène. Celle de Lewis Furey est, disons, particulière…

---Dans le premier quart du spectacle, on a l'impression d'assister au world tour Holiday on Ice version 2030. Les patins en moins, de la glace en plus...Comme transis par le froid qui se dégage des premiers "tableaux", pourtant baignés par une lumière impeccable, les 3600 spectateurs du zénith-Arena applaudissent mécaniquement. Un peu déboussolés par cette entrée en matière si peu orthodoxe, même si le côté "Mad Max", es clichés futuristes ont des airs de déjà vu.

---Il faudra attendre la chanson « Ziggy », surtout, la deuxième partie pour voir enfin public saluer comme ils le méritent ces artistes qui ne doivent le succès de ce "Starmania VI" qu' à leur seul talent.

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« Starmania fait le plein (2) »
T out le monde connaît au moins une chanson de Starmania, opéra-rock devenu classique : « Le monde est stone », « Les uns contre les autres », « Le blues du businessman »... Starmania a permis de révéler de nombreux chanteurs. La première version (1978179} fut le tremplin pour Daniel Balavoine, France Gall, Fabienne Thibeaut, Diane Dufresne.

---La version 1988-1989 révéla Maurane, Renaud Hantson, Martine Saint-Clair. Cette nouvelle production est résolument moderne, totalement rock, inspirée des clips vidéos et de la bande dessinée.

---Lewis Furey a réalisé une mise en scène percutante, un .vrai spectacle aux décors et costumes originaux et surprenants. La chorégraphie est sportive, entre saut à l'élastique et arts martiaux.

---Quant à la distribution, québécoise d'origine, elle est impeccable. Ces nouveaux interprètes connaitront sans doute le même succès que leurs prédécesseurs. Les deux représentations affichent « complet »

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