« Starmania version 2000 ! »
La création de la comédie musicale Starmania de Luc Plamondon et Michel Berger remonte à 1979. On vous rassure tout de suite : une bonne vingtaine d'années plus tard, le casting a été dépoussiéré !

------C'est donc en toute confiance que vous pourrez vous installer confortablement sur les gradins de l'espace Argence ce soir même, en gardant à l'esprit que la supervision musicale et les arrangements de ce spectacle sont d'un ancien Troyen, Serge Pérathoner, toujours associé à Jannick Top et qui, dès la première phase de création, se trouvait aux côtés de Michel Berger en pleine suractivité artistique.

------Bref, 3 millions de spectateurs plus tard, Starmania reste la plus visionnaire, la mieux calée dans l'époque, des comédies musicales jamais proposées au public dans la période contemporaine. Mise en scène par Lewis Furey, cette version devrait donc ressembler comme une soeur à celle déjà présentée à Argence il y a 3 ans. Mais qu'importent : l'histoir de Johnny Rockfort et de Zéro Janvier, les deux contraires de Monopolis, et des femmes qui les influencent dans un monde outrancièrement "plastic", conserve toute sa puissance dans une version 2000 -celle du Casino de Paris- encore une fois rafraîchie au niveau de la distribution : après la petite et néanmoins charmante Isabelle Boulay, c'est Loulou Hughes qui joue le rôle de Marie-Jeanne, la serveuse automate ; Martin Fontaine est Zéro Janvier quand il ne triomphe pas dans une autre comédie musicale au Québec, "Elvis Story", Kwin (Corinne Perran) joue la jalouse Sadia, Frank Sherbourne est Johnny Rockfort après avoir joué Ziggy, Edith Fortin intreprète Cristal depuis la version précédente en 1995, Patsy Gallant Stella Spotlight et Ziggy est représenté sous les traits (grimés !) d'Andy Cocq. La doublure masculine a été confiée à Eric Melville, l'ancien Cocteau de "La vie en bleu", spectacle de Robert Hossein... Rien que du beau linge... !


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« De brillantes étoiles noires ! »
Le Zénith d'Orléans a, une fois encore, accueilli en son sein la troupe de Starmania, la légendaire comédie musicale. Plus de 3000 spectateurs étaient au rendez-vous, tous âges confondus, de 7 à 77 ans.

------Lever de rideau sur Monopolis, ville où "il n'y a plus d'été, plus d'hiver". Le décor nous est planté par Marie-Jeanne, serveuse candide de l'Underground Café, amoureuse de Ziggy. Elle servira de fil conducteur tout au long du spectacle. Mais Ziggy n'aime pas les filles et voue tout son amour à David Bowie. Les Etoiles Noires font régner la terreur sur la ville. Une bande de désespérés, en quête d'amour, de frissons, de reconnaissance. Leur tête pensante est Sadia, pesonnage énigmatique, mi-ange, mi-demon. Qui est-elle en réalité ? Un travesti ? Un espion ? Leur chef est Johnny Rockfort, personnage dur et doux à la fois

------Pour remettre les choses en place dans ce monde à la dérive, l'homme le plus riche du monde, Zéro Janvier, veut devenir président de l'Occident. Il s'engage à rétablir l'ordre et à construire un nouveau monde atomique. Il se décrit lui-même comme étant "l'homme de la dernière chance pour l'Occident". Il s'attire l'amour de Stella Spotlight, star médiatique sur le déclin.

------Tout ce petit monde arrivera à ses fins : Zéro Janvier, malgré son "Blues du Businessman", sera élu président de l'Occident pour devenir le nouveau roi-soleil, et épousera Stella. Cristal, la présentatrice télé de l'émission Starmania, en permanente quête d'amour, le trouvera dans les bras de Johnny Rockfort : à la vie, à la mort... La diabolique Sadia s'attirera les charmes de Ziggy. Seule Marie-Jeanne regarde autour d'elle et constate la réalité des choses, ballottée entre "les uns contre les autres" et "le monde est Stone"

------Une chorégraphie tonique, soutenue par une troupe de danseurs qui entourent les chanteurs. Les voix portent aux nues tous les fans venus voir et revoir ce qui devient un mythe au fil des années. L'opéra-rock existe déjà depuis 1977, et il ne prend pas une ride. Au contraire, la musique est souvent revue pour mieux coller à l'actuelle ; les costumes aussi, ainsi que l'évolution des décors et des jeux de lumières qui se fait grandissante.

------Une heure et demie d'un impressionnant professionnalisme ; les artistes se succèdent au fil des années, ne se ressemblent pas, mais véhiculent toujours la même envie de vivre de leur personnage, de se révolter et d'être libres à leur manière. Les 3000 spectateurs ne s'y sont pas trompés en faisant un triomphe à Starmania...


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