---Alors on est partis dans une villa au Cap d'Antibes et on en est revenus deux mois après avec des chansons qui s'appelaient "Le blues du businessman", "La complainte de la serveuse automate", "Les adieux d'un sex-symbol", "Le monde est stone", dix titres au total qui devinrent des piliers du spectacle, à partir d'un sujet que je continuais de développer, car l'histoire a évolué avec les chansons. ---Avec dix titres forts, on s'est dit qu'on avait la charpente et qu'il fallait rattacher tout ça par des liens chantés, nous voulions en effet que ce soit un opéra rock et non pas une comédie musicale, avec des dialogues parlés et des chansons intercalées, parce que dans ce cas-là, il fallait des comédiens sachant chanter, alors que, Michel tenait beaucoup a ce que sa musique soit interprétée par des chanteurs de la génération pop rock, comme Daniel Balavoine dont la découverte chez Drucker l'avait enthousiasmé. ---Au final, nous avions 26 chansons, que nous avons réduites à 20 depuis la première version. Ecrire des dialogues chantés n'est pas facile à faire pour un compositeur de chansons. Il faut consacrer deux ans de sa vie à une comédie musicale, et Starmania doit bien représenter 5 ans sur mes 25 ans de métier. ---Car il ne suffit pas de l'écrire, de choisir les bons projets, ceux avec lesquels on ne s'ennuiera pas, et surtout ceux sur lesquels l'auteur et le compositeur peuvent garder le contrôle, il faut aussi s'occuper de la distribution, trouver des producteurs, monter le spectacle, choisir l'orchestre. les interprètes, la salle… |
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---Initialement programmé en février, le spectacle recueillait une demande beaucoup plus forte que prévu ! Alors, on repousse à plus tard pour pouvoir proposer deux séances. C'était chose faite les 23 et 24 mai à l'Espace Argence. ---Pour l'occasion, il a fallu installer un parterre de chaises et des gradins afin d'accueillir 2 500 personnes par représentation... Y aurait-il eu une troisième séance programmée qu'elle aurait reçu le même succès. On peut même parler de phénomène de société voire de mythe. Mythique Starmania. ---En effet, mercredi soir carillonnait la 461ème. Pratiquement 6 mois à Mogador (exactement depuis le 26 septembre), - un spectacle joué 7 jours sur 7 - dont Tycoon (version anglaise) tous les vendredis et deux représentations le samedi. ---Ils ont déjà atteint le chiffre record de un million de spectateurs et ne sont pas près d'arrêter. Fin septembre ils partiront pour Montréal avant de revenir sur la scène parisienne du Palais des Congrès. ---Alors que la création en 1978 n'avait pas marché, bien que les disques se soient vendus, en 1988 c'est une version qui, plus moderne, accroche le public. Avec la troupe 94, le succès est encore plus grand, on parle alors de mythe, de phénomène de société. Michel Pascal. (Zéro Janvier) - déjà présent en 1988 ! - déclare même «recevoir beaucoup de personnes, d'étudiants notamment en doctorat ou maîtrise qui rédigent des thèses sur ce phénomène. » Un succès populaire en somme où bon nombre d'individus se reconnaissent grâce aux mots de Luc Plamondon mis sur des musiques que chacun ne peut que retenir de Michel Berger. « J’aurais voulu être un artiste... ! ». Pratiquement deux générations ont été bercées par les plus grands airs de 1'opéra-rock. ---Qui n'a jamais fredonné « Stone, le monde est stone » ou « j’aurais voulu être un artiste... pour avoir le monde à refaire... » . En tout cas, nombreux étaient ceux qui mardi ou mercredi reprenaient en coeur les grands airs... et, portés par leur enthousiasme ne pouvaient s'empêcher d'applaudir la performance des chanteurs. Peut-être un peu trop enthousiastes, voire à la limite de l'indiscipline pour tous ceux qui ne pouvaient alors être totalement captivés. Quant à savoir si les artistes ont apprécié... ---Et qui ne s'est reconnu partiellement ou totalement dans les personnages ? Pour ce qui est des interprètes eux-mêmes, certes ils aiment le personnage, qu'ils incarnent personnellement tous les soirs, mais certains auraient aimé interpréter les chansons des autres personnages. Judith Bérard (Cristal) avait appelée pour auditionner - car ils ont tous passé une audition - pour le r61e de Sadia, mais a dû « refuser d'interpréter ce rôle parce que je ne pouvais pas m'imaginer véhiculer d'aussi négatives ondes pendant aussi longtemps. Cristal est beaucoup plus joyeuse, innoncente et me correspond beaucoup plus, déclare-t-elle. » Quant à Jasmine Roy (Sadia) «même si elle s'éclate vraiment sur « Travesti » avec Ruddy Roberts. (guitariste sur scène), elle aimerait bien maintenant être la doublure des quatre rôles féminins. Ce serait un défi mais amusant à la fois ». ---Bruno Pelletier titulaire du rôle de Johnny Rockfort jusqu'en décembre 94, il est maintenant remplaçant et a ses chansons fétiches à chaque rôle : « Lorsque je suis Johnny Rockfort, j’adore « SOS d'un terrien en détresse» , quand j'incarne Ziggy, c'est «le duo d'adieu », et quand j'interprète Zéro Janvier c'est «Ego trip ». lIs ont ainsi leur petite préférence, leurs anecdotes, leurs cauchemars et leurs pires souvenirs de scène. ---Marc Battistel, acrobate et étoile noire nommée Snaky, se souvient de « sa rencontre malheureuse avec un téléviseur lors de « Banlieue nord » et des quatre points de suture que cela lui a valu, en plus de l' arrêt de .cette représentation et de quatre jours de repos forcés ! Mais le pire était tout de même de jouer 8 fois par semaine. ---Un rythme de travail fou, répétitions... qu'ils ont dû apprivoiser ensemble pendant les seules 6 semaines de répétitions avant de charmer un public à chaque fois plus nombreux. Mais sur scène, quel enchantement !… Amour, haine, passion, business... ---Sept personnages qui s'animent, s'enchaînent, se déchirent. Et quand la personnalité des chanteurs vient enrichir des rôles déjà durs et forts tendres et désespérés… ---Lewis Furey aurait voulu un homme pour le rôle de Sadia mais Jasmine Roy raconte « qu’un jour on m’a téléphoné en me disant que j’étais beaucoup plus agressive et violente que les garçons auditionnés et que le rôle était à moi ! » Il est vrai que sur scène on a à faire à un personnage excentrique, déchaîné, révolté ! ---Frank Sherbourne (Ziggy) se révèle mythomane et particulièrement étonnant. Son interprétation donne une dimension extraordinaire au personnage ses performances vocales et théâtrales sont, elles aussi, à la hauteur de sa présence scénique. ---Luce Dufault (Marie-Jeanne) avait depuis. longtemps «un faible pour ce rôle que j'avais découvert sur l'album de Fabienne Thibeault ». .. Avec sa voix grave, elle sait donner des frissons lorsqu’elle chante « Stone le monde est stone » Seul personnage terre a terre, elle est sans doute très appréciée du public qui se retrouve en son désespoir, sa résignation face au monde qui l'entoure. ---Et pour ceux qui, ont eu le privilège d'assister aux deux représentations, c'est une performance impressionnante de Bruno Pelletier et Sabrina Lory qui leur a été offerte. ---En effet, tous deux remplaçants ont dévoilé différentes facettes de leur personnalité. Sabrina Lory, qui interprétait Stella Spotlight en 88, était mardi éblouissante et charmeuse dans le même rôle et, rebelle et agressive, débordante de vitalité mercredi en Sadia. ---Bruno Pelletier était à la fois attirant et mystérieux en Johnny Rockfort qu'il était fanatique et ambitieux en Zéro Janvier … ---Patsy Gallant se dévoilait elle, à la fois forte et vulnérable dans le rôle de Stella Spotlight, sex-symbole à la dérive qui ne rêve que d’immortalité… ---Et Michel Pascal., politicien opportuniste, businessman acharné, fou et excellent Zéro Janvier. ---Quant aux Étoiles Noires, c'est à une incroyable performance physique et scénique qu'ils nous ont conviés. Ils avouent «jouer un rôle ingrat mais, savent que sans eux, le spectacle serait moins impressionnant » et le public leur rend bien. L’ après Starmania ---Toute bonne chose à une fin, alors ils se font ,une raison et savent que « ça va être une sacrée claque quand on va arrêter. » ---Mais ils ont tous de 1'ambition, de la jeunesse à revendre et une joie de vivre ainsi qu'une volonté à toute épreuve. Certains ont déjà en vue la sortie d'un atbum personnel, comme Judith Bérard, Bruno Pelletier ou .Frank Sherbourne....D'autres, notamment les acrobates continueront dans leur voie...mais chacun sait que « même si faire partie d'un tel spectacle est honorant, cela ne nous servira guère à nous faire connaître en France ». . .Il est vrai que les comédies musicales n'ont pas beaucoup de succès en France, beaucoup s'en désolent, mais... ---Quant à trouver chez nos disquaires leurs albums personnels, .c'est une autre paire de manches ! ---Dans tous les cas, Starmania, aura été pour eux : « une formidable expérience » (Sirhan Djezzar), « Le challenge le plus fou de ma carrière » (Bruno Pelletier), « l'occasion de découvrir et dépasser mes limites » (Judith Bérard) « un travail très dur ) à cause de la bande son » (Luce Dufault, Jasmine Roy)... ---Mais chacun aurait bien évidemment préféré participer à. ta création originale, en 1978 ! ---Reste que ce spectacle rend un hommage ému à Michel Berger. Et lorsqu'on leur demande si dans 50 ans, il y aura encore Starmania, ils répondent « Bien sûr et .encore plus futuriste » ! Merci et encore bravo Libération Champagne – 26/05/95 |
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--- Près de cinq mille spectateurs en deux représentations ! Une salle chavirée, debout, applaudissant à tout rompre, hurlant sa joie dans une frénésie frisant l'hystérie ! C'était le triomphe pour « STAMANIA » et la troupe qui interprétait l'opéra-rock de Michel Berger. Un triomphe que nul, parmi le public de l'Espace Argence plein à craquer, ne songerait à contester, ne serait-ce qu'une seconde. Un public dont une. bonne partie d'ailleurs n'était sans doute pas née lorsque Starmania a été conçu, ce qui ne l'empêchait pas d'ailleurs de reprendre en chœur les principaux airs. Ce qui démontre leur popularité et la pérennisation d'une œuvre qui, à travers diverses moutures, défie le temps.
--- Contrairement à d'autres ouvrages nés depuis une trentaine d'années et qui semblent tombés dans les culs-de-basse-fosse de l'oubli. Sans doute parce qu'ils étaient la seule expression d'une mode fugace comme « Gospel » ou le reflet d'une époque aujourd'hui révolue, comme « Hair ».Une génération a succédé à la précédente mais « Starmania » n'a rien perdu de son aura et de son charisme. Peut-être même la version actuelle venue d' Angleterre, plus hard - mes goûts me portent à préférer celle de la création plus douce, plus mélodique - ., est-elle en prise plus directe avec l' atmosphère de violence à laquelle le 20ème siècle vit ses derniers soubresauts. --- Une oeuvre donc qui devrait perdurer - vingt ans est déjà un recul suffisant pour une approche précise - même sI le terme d' opéra me paraît bien ambitieux pour un ouvrage s'appuyant sur une musique certes de bonne qualité mais dont l'orchestratIon est réduite à sa plus simple expression. Et qu’on ne vienne pas me dire que « Les liaisons dangereuses. » .de .Claude Prey ne nécessite guère plus de musiciens : la démarche n'est pas la même. Mais Starmania demeure une excellente comédie musicale - comédie étant pris dans son sens étymologique - typique de son époque à l'instar de « La Vie Parisienne » sommet de l'opéra-bouffe offenbachien, « La fille de Madame Angot », reine de l'opéra comique bourgeois de la fin du 19ème siècle, « Phi-Thi »,. mère de l' opérette des années folles ou « La Belle de Cadix », qui a lancé l' opérette « new~ look » de l'après-guerre, la dernière bien sûr. Et « Starmania » semble être venue à temps pour réveiller un genre musical qui s'étiole parce que n'étant pas en phase avec les nouvelles générations que de nouveaux rythmes plus hardies secouent. Théâtre musical d' une époque --- Et « Starmania » , devrait perdurer parce qu' elle possède tous les ingrédients qui font les bons ouvrages de théâtre musical : une trame suffisamment simple pour être suivie facilement par le spectateur, des rebondissements, de l' amour - trois Idylles se nouent et se dénouent - et de la haine. Manque peut.être un brin de fantaisie mais il faut avouer que le sujet ne s'y prête guère. S'il serait sans doute exagéré de parler de message délivré, force est de reconnaître que le texte s'inscrit dans un fait de société : patent. --- Totalitarisme et terrorisme sont omniprésents et hantent constamment les nuits sanglantes de Monopolis, la capitale futuriste - pas tellement au fond - de l'Occident où le pouvoir de l' argent fait naître des rêves de puissance qui trouvent bien des échos dans le monde d'aujourd’hui. Vision sombre et pessimiste de notre Monde ? Sans doute pas puisqu'à la fin, Marie-Jeanne quitte son monde souterrain en quête de soleil et que Stella Spotlight abandonne les leurres du pouvoir pour repartir à la poursuite de ses chimères d'immortalité. ! ---Surtout, « Starmania » est un grand spectacle remarquablement orchestré où le réalisme le dispute à l'onirisme. Ballet admirablement réglé, la. mise en scène utilise toutes les possibilités qu'offre la technologie moderne pour créer l'atmosphère .d'un univers volontairement glauque. Décor ramené à sa plus simple expression, fumigènes à satiété, jeux de lumières multicolores savamment dosés, chorégraphies bien en place : tout est symbole au service d'une troupe supérieurement rodée par quelques dix-huit mols de travaIl en commun depuis la création en 1993 de cette version à Mogador. --- Et sI Luce Dufault est à peu près la seule à pouvoir montrer l'étendue de ses qualités vocales - lorsque la sono veut bien se mettre en sourdine sur « Stone » -, tous 1es artistes sont bien dans la peau de leurs personnages auxquels il prêtent épaisseur, densité et crédibilité : Michel Pascal (Zéro Janvier) ; Jasmine Roy (Sadia) ; Bruno Pelletier, Johnny Rockfort que rien ne saurait ébranler si ce n'est la mort de Crlsial, noeud et lien de l'intrique qu'incarne avec grand bonheur Judith Bérard : Sabrina Lory (Stella) parfaite dans les « adieux d'un sex-symbol » et Franck Sherbourne, Ziggy l' androgyne… Et si le hard~rock ne parle guère au coeur, il vous prend aux tripes : c' est la justification des débordements du final. L’Est Eclair – 26/05/95 |
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---Quand ils arrivent en ville, ils sont quarante-huit avec les techniciens… Tous jeunes, adorables et québécois (sauf Ziggy qui est Anglo-français). « Une grosse famille » dit la jolie Judith Bérard (Cristal à la scène). Une famille qui va bientôt s’enrichir avec la naissance des 5 bébés de Paprika, la chienne fétiche de la troupe.
---Quand ils arrivent en ville… Ah ! Quand ils arrivent en ville, ça se voit, ça s’entend ! On dirait qu’ils sont cent vu la caravane nécessaire pour transporter le matériel. Et dire que c’est une version allégée, celle de Lewis Furey qui tourne aujourd’hui ! ---D’ailleurs, les autres versions, les jeunes artistes de la troupe ne veulent pas en entendre parler. Autant évoquer la préhistoire et des dinosaures comme France Gall, Diane Dufresne, Daniel Balavoine ou même Maurane ! ---Non ! Ce qui les intéresse, c’est l’aventure qu’ils vivent tous les sois sur la scène… Intensément ! ---Pour Sirhan Djezzar, champion de Wu-Shu qui a été engagé pour faire le « voyou », l’opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon, n’est pas moins qu’une parabole traitant de la vie et de la mort. « C’est pour cela, dit-il, que Starmania touche tout le monde. On trouve de tout dans Starmania, tous les thèmes. Après des instants paroxystiques, c’est la mort pour tous les personnages ». ---C’est peut-être pour cette raison que la lumineuse Judith Bérard a choisi le rôle de Cristal. « Marie-Jeanne a de plus belles chansons, reconnaît Judith, mais Cristal est plus gaie, plus positive, peut-être un peu naïve. Elle me ressemble ! Imaginez, vivre 2 ans en Marie-Jeanne ! Cela m’a paru dangereux, parce qu’on passe plus de temps dans le personnage que dans sa vraie peau. » ---C’est vrai, pendant très longtemps, la troupe a joué sept fois par semaine. Le rythme s’est un peu ralenti mais on s’imagine la belle santé de ces jeunes artistes. Judith, pour sa part, l’entretient en faisant de la gym pendant les temps morts du spectacle. « Et quand j’entre en scène, j’ai la pêche ! » dit-elle ! ---Y a-t-il une vie après Starmania ? Pour ces jeunes forçats de l’opéra rock, Starmania n’aura pas été un tremplin comme pour leurs illustres aînés, ceux qui ont créé les chansons qui restent attachés à leurs nom… ---La fin de Starmania ? « Ca va être une claque » dit Sirhan. Mais on peut leur faire confiance pour rebondir chacun dans leur domaine, chant, danse, acrobatie… ---En attendant, la magie Starmania fonctionne. S’éteindra-t-elle un jour ? C’est bien pour ces airs qui ont forcé l’enfance de Judith des autres, que les Troyens se sont déplacés en masse. L’Est-Eclair 24/05/95 |
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---Créé en 1976-1977 par Luc Plamondon pour les textes et Michel Berger pour la musique, « Starmania » arrive à Troyes dans sa dernière version en date, celle proposée au théâtre Mogador en octobre 1993 par Lewis Furey avec sa casquette de metteur en scène.
---L'opéra~rock « Starmania » est emblématique. On ne risque pas de se tromper en. affirmant cela : « Hair » ou « Godspell » ont quasiment disparu de la mémoire collective pour ne laisser que le souvenir d'une époque, tandis que « Starmania », de par sa thématique et son traitement artistique, paraît avoir trouvé le secret de l'éternelle jeunesse. Et pour cause : il s'agit en quelque sorte d' un archétype moderne de la quête de l'immortalité. ---L'idée initiale revient à Luc Plamondon, qui présenta un jour de 1976 ses textes à Michel Berger Le mélange était détonnant : Dès son lancement au Palais des Congrès de Paris le 10 avril 1979 sur une mise en scène de Tim O'Horgan, ce spectacle prit à contre-pied les exégètes du genre parce que la plupart de ses principaux airs devinrent rapidement populaires et permirent de véhiculer dans l'esprit des simples auditeurs la thématique, même fragmentée chanson par chanson, développée par Luc Plamondon. ---La première version favorisa le retour de France Gall sur le devant de la scène, et permit l'émergence de futures vedettes comme Diane Dufresne ou Daniel Balavoine. En 1980et 1986, «Starmania» est donné à Montréal avec chaque fois une nouvelle version et de nouveaux interprètes. C' est en 1988 que les producteurs ont l'idée de lancer une version allégée destinée à investir les scènes de province : place est faite alors à Maurane, Renaud Hantson et autres Sabrina Lory, avant que se profile la version anglaise, dont le CD a envahi les bacs sous le titre « Tycoon », l'adaptation étant due à Tim Rice : la lourde mais efficace machine anglo-.saxonne se met en branle et l'on entend alors Céline Dion, Cindy Lauper, Kim Carnes, Peter Kingsbery et autres Tom Jones. Entre Paris et Montréal . ---La dernière version en date, celle qui va donc être présentée à Troyes est celle mise en scène par Lewis Furey, vous savez, Monsieur Carole Laure, qui pousse sur le devant de la scène une équipe de jeunes artistes : Bruno Pelletier, Patsy Gallant. Judith Bérard, Jasmine Roy, Luce Dufault, Frank Sherbourne et Michel Pascal, avec en secours Norman Groulx et Sabrina Lory. Un gros groupe de musiciens assure l'interprétation musicale d'une partition aujourd'hui archi-connue mais dont on ne se lasse pas, et aux claviers, on peut retrouver un ancien Troyen : Serge Perathoner, qui pour un temps met de côté sa collaboration avec Johnny Hallyday... entre autres ---Lancée le 1er octobre au théâtre Mogador, cette version à laquelle Luc Plamondon a apporté les modifications nécessaires à la nouvelle mise en scène, draine actuellement une moyenne de 5000 spectateurs par soirée, et on attend le même rythme jusqu'à la fin de la tournée en juin prochain. Ensuite, la troupe partira pour Montréal, où elle doit se produire en septembre avant de se réinsta11er le mois suivant au Palais des Congrès de Paris. ---Quant au score discographique, il ne souffre pas de discussion : plus de 3 millions d'albums vendus ! Tout récemment, le texte intégral a même été publié (au Cherche-Midi Editeur) dans un livre qui, selon la volonté de Luc Plamondon, offre à tout réalisateur la possibilité de disposer du texte de base. Il faut savoir en effet que « Starmania » est monté, on l'a vu récemment dans l'Aube, par de nombreuses troupes amateurs. La « Starmania »-mania existe ! |
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