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Johnny Rockfort, Norman Groulx l'a dans la peau, puisqu'il l'a personnifié dans trois des quatre versions de Starmania. La dernière mise en scène, celle de Lewis Furey, il l'adore, car pour une fois, la violence des textes est étalée, pas juste suggérée.
---"Entre 1988 et 90, quand Michel Berger était metteur en scène de Starmania, il ne voulait pas montrer la violence, car il estimait que les textes l'exprimaient suffisamment", dit Norman Groulx, qui a pris la relève de Bruno Pelletier depuis six mois. ---Les acrobates qui jouent le rôle des Étoiles noires dans la version la plus récente sont tous des experts en arts martiaux. Alors des combats, il y en a ! "Le viol de Cristal est assez impressionnant, note Norman Groulx.. Lewis (Furey) aime ça un peu plus direct. J'adore ça." ---Si les mises en scène changent au gré de ceux qui les réalisent, "Johnny est toujours le même gars", constate le chanteur. L'adaptation se fait donc aisément, tout comme l'intégration au sein de chacune des distributions. S'adapter, c'est son fort, lui qui a tour à tour joué les rôles de Zéro Janvier, Ziggy et Johnny Rockfort, en septembre 1994, pour remplacer des confrères malades ! ---Le voilà donc de retour à Métropolis ! La troupe passe l'été et une partie de l'automne au Québec ; elle sera au Théâtre Capitole du 5 au 10 septembre. Puis, d'octobre à décembre, Paris l'accueille à nouveau. Et s'amorcera ensuite une tournée de cinq mois à travers l'Europe. ---"C'est très accaparant, observe Norman Groulx. Je comprends l'attitude de Bruno Pelletier, qui a abandonné le rôle de Johnny Rockfort pour s'occuper de sa carrière solo. Si la tournée se prolongeait, je devrais réfléchir moi aussi et décider de rester ou partir." ---Le chanteur ne manque pas de projets. Il est question d'une autre comédie musicale - la version anglophone de Gala - qui pourrait être présentée au Madison Square Garden, à New York. ---Il caresse aussi le rêve de reconstituer le duo qu'il formait avec son frère Richard. "On s'était séparé il y a deux ans, car ça ne bougeait pas assez, explique-t-il. À ce moment-là, c'était rough au Québec dans le monde du spectacle." Quand il aura épuisé toutes les ressources de Johnny Rockfort, il pourrrait donc s'asseoir avec son frère et se remettre à composer des chansons. |
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Après avoir chanté dans Starmania pendant deux ans, je suis à la fois plus assuré et moins sûr de moi, explique avec passion le chanteur Bruno Pelletier. C'est tellement gros et légendaire, Starmania, tu en es l'instrument, l'interprète. Bruno Pelletier en carrière solo, c'est mieux qu'il y a trois ans, à ses débuts, mais il n'a encore rien de fait, le gars, tout est à construire."
---Le début de cette construction, après un show aux dernières FrancoFolies de Montréal qui a attiré bien du monde, c'est un second disque solo, Défaire l'amour, que Bruno lançait mardi dernier. Un album sur lequel il co-signe la plupart des musiques et plusieurs textes, réalisé par Pierre "Baz" Bazinet, dont c'est certainement le premier album de ballades, après de fidèles années de rock pur et dur, à la Sass Jordan. ---"Tout le monde, absolument tout le monde me demande pourquoi j'ai arrêté de faire Starmania (dans lequel il tenait le rôle de Johnny Rockfort), reprend l'auteur-compositeur-interprète de 33 ans. Ben voyons, j'ai déjà donné deux ans à ce projet, c'est énorme. Et j'ai livré la marchandise, je crois. Mais une fois que tu possèdes bien ton rôle, tu sens, un moment donné, que ton côté créativité s'endort. La dernière année à Paris, j'ai emprunté une guitare et, tous les jours, je me suis fait un devoir de jouer dans ma loge, de pratiquer, d'écrire des chansons, d'essayer des mélodies. Deux heures de "gratte" par jour, ça m'a permis de reprendre de l'assurance et, en quelque part, de mettre de côté l'aspect "fonctionnaire artistique", si je puis dire." ---D'où Défaire l'amour, un album de ballades soutenues, ce qu'assume entièrement Pelletier : "Je l'ai passé, mon trip de la rock star. Je trouve cela trippant de l'avoir fait, d'avoir fait partie de bands de rock, de se prendre pour le Bon Jovi de Québec - on essayait de faire gros en tout petit (rires) - et c'est ça qui me permet de relativiser aujourd'hui. C'est d'ailleurs plus un album de réflexions personnelles que de vécu, que je propose. Il y a beaucoup de gens qui ont collaboré à ce disque, mais ils n'ont pas travaillé tout seuls, ils ont travaillé avec moi." ---Une auteure française... Pelletier a notamment écrit avec une auteure française, Marie-Jo Zarb : "Elle m'a été présentée par BMG France, qui m'a mis en contact avec quatre paroliers. Quand on s'est rencontré, j'avais mon petit (Thierry, quatre ans et demi) dans les pattes, je te dis que c'était loin du glamour et de la business. Elle qui s'attendait à trouver "le chanteur de Starmania" (en imitant un accent pincé), elle voyait le même gars courir après son kid au lieu de lui parler des rapports entre auteur et parolier (rires). Du coup, ça a cliqué. Quand on s'est vraiment revu pour le travail, je lui ai juste dit que je ne voulais pas chanter la Normandie et Saint-Malo, c'est pas moi !" ---Une des pièces accrocheuses de l'album, En manque de toi, est justement signée Zarb et... Aldo Nova. "On était dans le même hôtel à Paris, lui avec Bruel, moi avec Starmania. On a jammé une nuit et voilà le résultat." ---Si tu me revenais est, elle, l'oeuvre de Plamondon et de Richard Cocciante : "J'ai demandé à Luc (qui lui avait donné sa première chance en l'engageant pour La légende de Jimmy en 1992) s'il n'avait pas dans es tiroir une autre chanson comme L'amour existe encore ! Il m'a répondu qu'il en écrivait une comme celle-là par dix ans (rires), mais qu'il en avait une, hyper simple, que je pourrais peut-être essayer. C'était tellement simple que j'avais peur, je ne savais pas comment la chanter. On l'a finalement arrangée avec des orchestrations pour quatuor à cordes avec Mario (Hébert, fidèle collaborateur, arrangeur et compositeur des débuts), et là, j'ai trouvé comment la rendre de façon crédible." ---La découverte du erhu... Histoire de pousser Pelletier dans ses retranchements, le réalisateur Bazinet lui a demandé de chanter... doucement ! "Il m'a mis un micro hyper sensible, j'avais peur de dire "un, deux" dedans ! Ça voulait dire, tu pousses pas, mon ami, t'effleures justes les mots. Il n'y a d'ailleurs pas une chanson pareille sur l'album, au niveau de l'approche vocale. Ce n'est pas de la "power ballad" à l'américaine, où les chanteurs sont exploités à coup de "blowages". C'est plus un "bag" à la Sting, une ambiance, des atmosphères..." C'est ainsi qu'on trouve aussi bien de la flûte indienne sur Sans te le dire que le violoncelliste Claude Lamothe sur Qu'est- ce qui arrive ou un erhu (violon chinois) sur Coeur en otage : ---"En allant chez Pierre (Bazinet, dont le studio est situé dans le Vieux-Montréal), je suis passé devant les Deux-Pierrots et j'ai entendu là un gars, assis par terre, qui jouait d'un instrument pété ! C'était un erhu. Je suis allé chercher Pierre, je l'ai réveillé en fait, et on a revenu écouter le gars, Lei Qiang. Écoute, Lei Qiang, gagne sa vie à coup de 25 cents, qu'il envoie à sa famille là-bas. On l'a bien payé pour qu'il vienne passer deux heures en studio avec nous, il était super content, et le résultat est tellement... émotif, parfait. Je te le garantis, il n'y a pas un échantillonneur au monde qui peut avoir ce son-là" ! |
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Starmania, spectacle d'ambivalences et de contrastes, me laisse dans un état de perplexité inconfortable. Dois-je insister sur la réjouissante extravagance des accessoires et des costumes? Ou me plaindre des fades éclairages et du triste rideau en fond de scène? Faut-il que je redise le bonheur d'entendre ces voix jeunes et puissantes ou que je déplore l'absence de musiciens et l'acoustique parfois décevante?
---L'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon était de retour au Québec après avoir sillonné la France, de janvier à juillet. Au total, en sept mois, la troupe a donné 150 représentations. C'est énorme! La pause de l'été s'imposait avant le retour au Québec. Mardi soir, les artistes ont apprivoisé le Capitole lors d'un premier spectacle. Et hier, c'était la soirée du jet-set et de la critique. ---Frank Sherbourne, dans le rôle de Ziggy, personnifie un disquaire androgyne absolument époustouflant, avec ses culottes à jarretelles, son maquillage outrancier et ses pas de danse suggestifs. Il vit avec la douce Marie Jeanne (Luce Dufault) une amitié dont celle-ci doit se contenter. Leur tendresse est palpable, les voir ensemble touchant. Sherbourne, c'est mon coup de foudre de la soirée. ---Enceinte de cinq ou six mois, Luce Dufault chante toujours comme elle respire, mais bouge avec maladresse, sans doute gênée par son ventre de future maman. L'émotion tant attendue, je ne l'ai pas ressentie hier soir. ---En entrevue, plus tôt dans l'après-midi, le metteur en scène Lewis Furey, l'avait dit : on goûte Starmania pour le plaisir pur de grandes chansons. C'est vrai que Monopolis ou la Complainte de la serveuse automate nous feront toujours vibrer, tout comme La chanson de Ziggy ou Les adieux d'une sex symbol. C'est vrai aussi qu'on s'amuse avec les néons, les pétards, le costume-gratte-ciel de Zéro Janvier et la robe-glissoire de Stella Spotlight. L'écran permet des jeux de miroir intéressants et projette une orgie d'images, symboles d'une surstimulation médiatique malsaine. Vraiment réussi! ---Le spectacle ne tient pas ses promesses par la pauvreté des éclairages. C'est cru, c'est blanc, c'est froid! Et que dire du sombre rideau, en fond de scène, que le robot, les costumes gigantesques et les accessoires biscornus ne parviennent pas à masquer. ---Pourtant, notre oeil est constamment sollicité par les omni-présentes Étoiles noires, ces danseurs-acrobates, violents et agiles, produits d'une société malade. Les images projetées sur l'écran nous distraient des artistes, on voudrait tout capter, on ne le peut pas. ---Patsy Gallant en Stella Spotlight et Norman Groulx en Johnny Rockfort donnent tout ce qu'ils ont. Ils démontrent qu'ils sont de grands chanteurs, de grands artistes. Judith Bérard a hérité du rôle le plus difficile, celui de Cristal, et elle s'en acquitte fort bien. Ah! comme j'aurais aimé entendre de vrais musiciens plutôt qu'une bande enregistrée. ---Starmania, "c'est 25 chansons très riches, dont 12 tubes, a dit Lewis Furey. Ça facilite vachement la tâche de communication". Il a en outre constaté avec bonheur que des chansons avaient mûri au fil des ans, au point d'en supplanter certaines au rang de succès. "L'enfant de la pollution, par exemple, est devenue un succès grâce à la performance de Frank Sherbourne." ---L'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon tiendra l'affiche du Capitole jusqu'à dimanche. ---En octobre, il retournera à Paris pour une série de 75 spectacles au Palais des Congrès. Ensuite, ce sera la province française. Pas mal pour une troupe qui espérait tenir 100 soirs à Paris! |
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Une nouvelle Marie-Jeanne est née. Elle a toujours les traits de Luce Dufault mais le vêtement moulant et ouvert au nombril qu'elle affichait jusqu'ici dans la version de Starmania qui porte la griffe de Lewis Furey, a été remplacé par une robe ample, style "paysanne".
---"Le costume n'était plus approprié", note en riant doucement une Luce Dufault... enceinte de plus de six mois. Un "état" qui, au-delà de la simple tenue, donne une autre dimension à cette Marie-Jeanne déjà fortement imprégnée de la personnalité de l'interprète - "elle me semble plus jeune, plus spontanée et peut-être moins... automate que les précédentes", fait remarquer Luce Dufault. ---"Mais à présent que je suis enceinte, on dirait que tout, l'émotion, la voix, sort plus facilement, et que le texte prend encore plus d'importance. C'est vraiment ce que je ressens. Mais je ne sais pas si les autres le perçoivent aussi. Je l'espère." ---On pourra le vérifier très bientôt, puisque Starmania s'installe au Théâtre Saint-Denis du 14 au 17 et du 19 au 24 septembre. Un Starmania version "tournée", toutefois : les huit acrobates qui interprètent les Étoiles noires ont abandonné les effets aériens. ---"Mais ils en font davantage au sol, souligne Luce Dufault. Nous avons adopté cette mise en scène il y a six mois, pour les besoins de la tournée en France." Trop dangereux, explique-t-elle, de faire de la haute-voltige dans un décor monté, démonté et remonté à toute vitesse. ---Les représentations montréalaises de Starmania promettent malgré tout d'être riches en émotions, pour au moins deux raisons. ---Le 14, aura lieu la 500e représentation de cette (on ne peut plus dire "nouvelle" !) version de l'opéra-rock de Luc Plamondon et de Michel Berger. Et le 24, Luce Dufault fera ses adieux à Starmania. Son rôle sera repris, dès la première à Paris, en octobre, par Isabelle Boulay (qui a remporté le Prix d'interprétation du Festival de la chanson de Granby en 1991 et qui a participé au disque Les Immortelles de Dan Bigras). ---Les hauts et les bas... Quant à Luce Dufault, un peu comme l'a fait Bruno Pelletier (qui interprétait Johnny Rockfort), elle quitte la scène pour le studio. Histoire d'enregistrer ce fameux disque qu'elle promet "depuis dix ans !", lance-t-elle en éclatant de rire. ---Un album qui sera lancé à la fin du mois d'avril et sur lequel on retrouvera - en plus de Quand les hommes vivront d'amour de Raymond Lévesque, que la chanteuse a déjà enregistré, et d'Ordinaire que Mouffe avait écrite pour Robert Charlebois - des chansons originales entre autres signées Pierre Flynn, Dan Bigras, Christian Mistral. Et, espérons-le, Luc Plamondon. "Il me l'a promis par écrit, à la télévision, à la radio ! Maintenant, j'attends...", fait Luce Dufault. ---Dans sa voix, l'impatience, pas dirigée contre Plamondon, ni contre Starmania ! Une impatience chargée d'un désir. Celui de passer à autre chose. "J'ai envie de prendre tout ce que j'ai appris et accumulé depuis deux ans, explique-t-elle. Et d'apprêter cette expérience à une autre sauce." Depuis trois ans, en fait, si on compte l'année passée dans le rôle de la groupie de James Dean... ---Une expérience acquise à la dure. À Paris, Luce Dufault a failli perdre conscience sur scène à cause d'une chute de pression (pendant des mois, les interprètes de l'opéra-rock ont donné sept représentations par semaine !). À Montréal, en mai 1994, elle a souffert d'une bronchite asthmatique (son pire souvenir de l'aventure Starmania, avoue-t-elle), ce qui a entraîné l'annulation de deux représentations du spectacle. ---"Depuis un an, nous avons des doublures ! souffle Luce Dufault (soulagée?). Heureusement, sinon je crois que personne n'aurait voulu continuer !" Ou n'aurait pu. ---Mais, Luce Dufault le souligne, l'expérience a aussi été exaltante. ---Tout d'abord, le rêve réalisé : "J'ai connu Starmania par le disque Profil de Fabienne Thibault, raconte-t-elle. D'ailleurs, la première chanson que j'ai interprétée devant public, c'était Les uns contre les autres. J'étais accompagnée par l'harmonie de mon école secondaire et notre représentation avait lieu dans un centre commercial !" ---Puis, les soirs de première. Entre autres, à Montréal. "Nous avions tellement peur de nous faire rejeter par le public québécois ! poursuit la chanteuse. En entrant sur scène, nous étions paniqués." Mais le nouveau Starmania a été adopté, ici comme ailleurs. À l'unanimité. ---Bref, ces jours-ci, Luce Dufault se sent partagée. D'une part, il y a la joie de se lancer dans une nouvelle série de représentations de l'opéra-rock. D'autre part, il y l'impatience d'entrer en studio pour enregistrer son disque. ---"Après tout, conclut-elle, c'est toujours pareil : quand tu possèdes quelque chose, parfois, tu ne sais pas quoi en faire. C'est quand tu ne l'as plus que tu risques de le pleurer..." |
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Il a connu son premier grand succès en 1990 en interprétant Survivre ensemble en duo avec Marie-Denise Pelletier, qu'il a accompagnée pendant deux ans en tant que choriste. Auparavant, il a sillonné les clubs de la province pendant une décennie à l'intérieur de diverses formations.
---Sa rencontre avec Luc Plamondon lorsqu'il chantait dans La légende de Jimmy a fait en sorte que ce dernier a pensé à lui pour remplacer quelques chanteurs dans la récente version européenne de Starmania. ---On parle bien de chanteurs au pluriel puisqu'on lui a confié trois personnages masculins en alternance, soit Johnny Rockfort, Zéro Janvier et Ziggy : "C'est pour moi le plus grand défi de ma vie. Ça n'a pas été facile, j'ai mis des mois à apprendre les trois rôles, mais c'était mon but de réussir!" ---Climat social difficile... L'intégration au sein de l'équipe s'est faite assez facilement puisque Jean a retrouvé plusieurs collègues avec qui il a travaillé en 1992 dans La légende de Jimmy. ---La nouvelle équipe de Starmania devrait revenir à Paris à l'automne. D'ici-là, il profitera de trois semaines de congé après les Fêtes pour retrouver les siens à Québec ; ensuite, il retournera en France pour faire partie de la tournée qui parcourera entre autres la Suisse et la Belgique. ---"C'est dommage de vivre le conflit actuel à Paris parce que c'est une ville extraordinaire et sans service de transport, je ne peux en profiter comme je le voudrais. Les lourdes conditions de circulation causent un taux de pollution très élevé et on sent les Parisiens fatigués et nettement moins tolérants." ---LA FICHE ---Jean Ravel Lieu et date de naissance: un 23 septembre à Québec. Fonction: chanteur. Établissements scolaires: Polyvalente Duberger, Les Saules en dessin général, Cégep de Limoilou en mécanique du bâtiment, l'école de coiffure de Québec. Union: j'ai rencontré Judith un soir de congé où j'avais décidé de sortir avec des amis. Enfant: une adorable petite fille qui s'appelle Julia. Elle aura bientôt 18 mois. Principal défaut: impatient au volant de mon auto. Principale qualité: serviable. Je peux rarement dire non! Mon plus beau souvenir professionnel: avoir chanté en duo avec Marie-Denis Pelletier It's only love de Bryan Adams et Tina Turner au "Festival d'été de Québec" devant 22 000 personnes le 14 juillet 1989. Situation cocasse: avoir vu mon frère Marc s'introduire dans le vestiaire des Dodgers de Los Angeles durant le camp d'entraînement des Expos à West Palm Beach. Naturellement, il s'est fait sortir par les policiers. J'étais mort de rire! Quoi de neuf: ma récente intégration dans la production Starmania à Paris. Quelques leçons de piano peut-être. |
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Starmania , la comédie musicale de Michel Berger et Luc Plamondon qui reprend l'affiche à Paris pour une quatrième saison, sera portée à l'écran.
---La troupe de Starmania vient de s'installer pour trois mois au Palais des congrès de Paris (3000 places). Elle entreprendra ensuite une tournée de près de six mois à travers la France, la Belgique et la Suisse. Mais l'aventure ne se terminera pas là. ---Il est acquis que cette version de Starmania (la quatrième en France, mise en scène par Lewis Furey) sera de nouveau programmée l'année prochaine. ---Selon les chiffres fournis par les producteurs, Starmania IV a été vu par plus de 1,5 million de personnes. Depuis sa création, l'opéra-rock a attiré 3 millions de spectateurs, et quatre millions de disques ont été vendus. Ceux qui ont réussi à éviter Starmania sur disque et sur scène pourront-ils échapper au film? ---L'adaptation de la comédie musicale est déjà fort avancée, indique-t-on. Luc Plamondon a terminé le scénario et il peaufine en ce moment l'écriture et prépare la distribution. ---Le nom du réalisateur (apparemment un Français) reste un secret. On sait seulement que le long métrage sera tourné en même temps en français et en anglais et qu'il sortira en l'an 2000. ---"Le film fera connaître mondialement Starmania sans nuire à sa carrière sur scène, pense Plamondon. Les deux sont complètement séparés. Starmania sera toujours montrable sur scène." ---En 1998, cependant, Monopolis - la métropole fictive où se situe l'action de Starmania - pourrait fermer ses portes pour laisser la place à Notre-Dame de Paris , le nouvel opéra écrit par Plamondon, sur une musique de Richard Cocciante. |
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Starmania doit recevoir aujourd'hui un prix Victoire pour le plus grand nombre d'entrées en France en 1996
---Au gala des Victoires de la Musique, aujourd'hui, le spectacle Starmania doit recevoir un prix pour avoir totalisé le plus grand nombre d'entrées en France, en 1996, soit 310 000. ---L'opéra rock du regretté compositeur Michel Berger et du parolier Luc Plamondon est joué, depuis septembre 1993, dans une nouvelle production mise en scène par Lewis Furey. ---En trois ans et demi, cette version de Starmania aura été vue par quelque 1,4 million de personnes en spectateurs payants, lors de 747 représentations, indiquait vendredi la porte-parole des producteurs. ---La présente tournée en Europe francophone doit continuer jusqu'au début de mai, quand la troupe se produira à Lausanne. À compter du 23 octobre, Starmania doit s'installer pour trois mois au Palais des Sports, de Paris. ---Depuis la première production, présentée au Palais des congrès en 1979, l'opéra rock aura obtenu près de trois millions d'entrées en France, au Québec, en Belgique, en Suisse, à Moscou et en Allemagne. ---Lundi soir lors du gala animé par Michel Drucker - relayé au Canada par la chaîne câblée TV-5 - la troupe chantera le sextet final de Starmania. L'opéra rock a déjà des Victoire à son palmarès, celle du meilleur spectacle musical donné en 1994 et, déjà, celle du plus grand nombre d'entrées en 1995. |
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C'est avec une nouvelle Marie-Jeanne que Starmania entame, ce soir à Lyon, une tournée européenne qui conduira la troupe dans une trentaine de villes pour se terminer le 23 mai au Luxembourg.
---Et cette nouvelle serveuse automate, qui remplacera Isabelle Boulay, laquelle avait pris le relais de Luce Dufault, est nulle autre que Joane Labelle. ---Pas particulièrement reconnue pour sa puissance vocale (contrairement aux deux Marie-Jeanne mises de l'avant dans la version Lewis Furey de l'opéra-rock signé Berger-Plamondon), Joane Labelle enfilera ainsi des souliers qu'ont également chaussés les Maurane, Fabienne Thibeault et Louise Forestier. ---Celle dont nous n'avions eu que peu de nouvelles depuis la sortie de l'album L'Autre Chemin, en mars dernier, devra ainsi faire siens des airs tels Stone, Les uns contre les autres et La Complainte de la serveuse automate. ---Autour d'elle, on retrouvera des habitués de Starmania - tels les frères Groulx (Richard et Norman) et Frank Sherbourne - mais aussi une autre nouvelle venue dans la troupe, Édith Fortin. Cette dernière remplacera Judith Bérard qui, enceinte, a quitté la production (et son rôle de Cristal) pour des raisons de santé. ---Quant à Isabelle Boulay, c'est pour s'occuper d'un autre genre de "bébé" qu'elle a laissé Starmania au début de l'année : le 17 février, elle lance un nouveau disque, États d'amour. On y retrouvera des chansons signées Luc Plamondon et Richard Cocciante (Je t'oublierai, je t'oublierai), Zachary Richard (Le banc des délaissés), Francis Cabrel, Zazie, Christian Mistral. L'interprète reprendra aussi le magnifique Hymne à la beauté du monde de Luc Plamondon et Christian St-Roch. |
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Blessé à la gorge vendredi dernier à Toulon, en France, à la suite d'une agression au couteau, le chanteur de Starmania Norman Groulx se porte bien. Il a eu plus de peur que de mal.
---"Il a été extrêmement chanceux puisqu'il s'agissait d'une agression gratuite, signale son agente, Diane Pinet. Ses cordes vocales ne sont pas affectées. Sa blessure est superficielle, il s'en tire avec quelques points de sutures et un pansement à la gorge. Mais c'est sûr qu'il est psychologiquement affecté, il aurait pu y laisser sa peau..." ---L'incident n'aura pas empêché Norman Groulx de chanter trop longtemps. On aura eu recours à sa doublure pour quatre représentations. Starmania, l'opéra rock de Plamondon et Berger, fait relâche pour un mois à partir du 2 avril. Norman Groulx sera du spectacle dès sa reprise en mai. ---L'agression dont a été victime le chanteur s'est produite dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que M. Groulx sortait d'un bar de karaoke de Toulon. "Il a voulu défendre ses amis importunés par des voyous quand un autre - qui a déjà un casier judiciaire - a tenté de lui trancher la gorge par derrière", raconte Mme Pinet. ---Une plainte à été déposée contre l'agresseur, un mineur de 17 ans. |
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En plus de jouer le rôle de Marie-Jeanne dans Starmania, Lulu Hughes prépare
un album.
---"J'ai commencé l'enregistrement de mon album à Morin Heights et je le poursuivrai ici. Mon claviériste arrivera la semaine prochaine et nous travaillerons en studio, selon mes disponibilités", nous a révélé Lulu Hughes lors de notre récente rencontre à Paris. ---La chanteuse québécoise de R&B et de rock a toujours su ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. ---"Faites-moi confiance. Si mon premier album n'est pas encore sorti, c'est tout simplement parce qu'il n'était pas prêt à sortir", déclare-t-elle. ---Après avoir vécu une période de désillusion face au milieu du show-business québécois, Lulu Hughes, qui a fait une pause d'un an et demi dans sa carrière, a recommencé à écrire et à chanter l'année dernière. ---"Et un soir j'ai rencontré André Ménard, qui m'a proposé d'entrer en studio à Morin Heights. Et les choses se sont enchaînées. J'ai fait des démos pour la version anglophone de Notre-Dame-de-Paris, ici même, et Luc Plamondon m'a invitée à participer à Starmania", raconte la chanteuse. ---Lulu Hughes, qui avait besoin de changer d'air et qui avait envie de rencontrer de nouvelles gens, a donc conclu que son départ de Montréal pour une période de neuf mois ne pourrait que lui être bénéfique. ---En septembre dernier, après avoir présenté son spectacle au Spectrum, Lulu Hughes s'est donc installée à Paris. ---La chanteuse qui aime bien faire de la tournée, sera bien servie puisque la troupe de Starmania tournera, à partir de février prochain, en France et en Belgique. ---Et que fera Lulu Hughes en juin prochain ? "Qui vivra verra !" conclut-elle. |
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Après avoir fait ses preuves à titre d'interprète ardente tant dans Starmania, en France, que dans Jeanne la Pucelle, Judith Bérard ose enfin la carrière solo. Et celle d'auteur-compositeur. C'est en grande pompe, au Spectrum, soutenue par la multinationale BMG, que Judith Bérard a lancé cette semaine son tout premier disque, intitulé Ailleurs. Album sur lequel la jeune femme cosigne la majorité des chansons. Judith Bérard est une femme de feu, l'entretien est forcément chaleureux!
---Nous avions rendez-vous dans un café, tôt le matin... Le matin du jour J pour Judith Bérard, qui, traversant la pluie comme si rien n'était, est arrivée radieuse. "Je suis tellement heureuse! Je lance mon disque ce soir, je suis prête, j'ai le goût, je suis bien... et j'aime la pluie!" ---Franche poignée de mains, regard brillant, la jeune femme devant moi est un véritable soleil. Très belle, élégante comme un top model. Rien de froid ni de distant pourtant. Bien au contraire. L'échange sera facile, fluide. "C'est BMG qui est derrière moi pour mon premier album. J'ai longtemps chialé contre les grosses multinationales, mais dans ce cas-ci, c'est tout à fait le contraire. Ils m'ont supportée, encouragée. C'est la multinationale la plus créative!" À quelques heures du lancement, Judith Bérard est satisfaite et pleine d'allant. Elle me raconte que plusieurs amis artistes l'ont appelée pour lui souhaiter bonne chance dans sa nouvelle carrière solo, et que la fraternité ainsi ressentie, existe bien plus qu'on ne le pense chez ceux qu'on imagine toujours en rivalité. "Écris-le, faut que les gens sachent ça aussi..." ---Quand Judith a quitté la troupe de Starmania, en 96, elle y tenait le rôle de Crystal depuis trois ans. Pourquoi laisser le confort d'un joli rôle assuré, la belle vie en France, le petit bateau pour voyager de Nogent-sur-Marne à Paris? "Parce que j'avais 25 ans et qu'il était temps pour moi de faire mon chemin. En fait, ça fait onze ans que je veux faire mon disque à moi. J'avais des craintes. Je me suis un peu cachée derrière des personnages. Il a bien fallu que je me prenne en main avant de faire le grand saut..." ---Et comment ont-elles disparu, les fameuses peurs, pour faire place à l'assurance scintillante d'aujourd'hui? "La maturité, et la stabilité émotive". Depuis Starmania, il y a eu le rôle de Jeanne la Pucelle, l'enthousiasme de BMG, mais il y a aussi, dans sa vie, un fiancé pilote d'avion sur Air Transat qui s'appelle Brad, un petit garçon adorable facile et bien dans sa peau, baptisé Jonathan, une maison où sentent bon les repas que mitonne le beau Brad - on n'a pas vu de photos mais... un pilote, quand même, c'est évident! - le plaisir de planter et regarder pousser les fleurs, et des lectures à saveur spirituelle... D'ailleurs, les mots "hasard", "destin", "zen" reviennent souvent dans la conversation. "Ça fait partie de mes intérêts. Je fréquente le monastère de Saint-Benoît-du-Lac. Je crois au destin, aux signes à écouter. Pour moi, être bien c'est être debout, regarder le ciel, mais avoir les deux pieds bien groundés." Message positif dont l'album s'inspire largement. L'esthétique également, photos superbes sur fond de dune et de mer, et pour le vidéoclip, grande robe blanche qui rappelle la beauté et la puissance d'une déesse de la mythologie grecque. ---Tout pour rayonner dans la vie de Judith Bérard, qui, généreuse et volubile, me raconte une belle enfance. "Du coton, ma fille! Un conte de fées! Mes parents ont décidé de fuir la ville quand j'avais onze ans. On est partis dans les Cantons-de-l'Est, on a construit une ferme. J'ai aidé à planter les clous et j'ai grandi avec les chevaux, les pommiers, et je suis bien contente! La nature t'apprend à être capable de regarder la réalité en face!" Sages propos, résultat probant. ---Et puis, je lui demande ce que tout le monde se demande: n'a-t-elle pas été approchée, tentée, par la grande aventure de Notre-Dame de Paris? "Non. Ni Esméralda ni Fleur-de-Lys ne sont des rôles qui me conviennent. J'étais déjà dans autre chose. Et puis, bien franchement, un show avec des bandes musicales, à moi en tous cas, ça m'enlève le bonheur d'être sur scène. J'ai besoin de l'échange humain du live, comme j'ai eu avec Jeanne la Pucelle. Être en contact direct avec les musiciens, pour étirer une note différemment de la veille, j'ai besoin de cet espace-là, c'est trop trippant!" ---Cet espace-là, Judith Bérard devrait pouvoir le créer comme elle le souhaite, puisque dans quelques mois avec ses musiciens, elle a prévu une tournée. Pour Montréal, même si la salle n'est pas encore choisie, ce sera normalement décembre. On attend de voir l'accueil que l'album recevra. Inquiète? "C'est un disque honnête. Je pense que je vais pouvoir faire ma niche à moi. Une niche de feu et d'énergie. Ce matin, on m'a annoncé, que le premier extrait, Si j'étais, a été la chanson la plus demandée cet été à CIEL. C'est déjà merveilleux!" |
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Côté carrière, ça n'a jamais brassé comme ça. Mais dans ma tête, tout est cool. En fait, je pense que j'ai jamais été aussi groundée. Tu sais, le timing, c'est 75% de la patente. Le talent c'est 10%. Pis le reste, c'est ton équipe. Une fois que t'as compris ça, tout va bien...
---Et tout va effectivement pour le mieux dans la vie de Lulu Hugues. La chanteuse, qui donnera ce soir son dernier spectacle à Montréal avant un bon bout de temps, parle au téléphone d'un ton qui ne laisse pas de doute. Le débit est accéléré, la voix passionnée. Fébrile? Il y a de quoi. En octobre, la dame s'envole pour Paris où elle tiendra le rôle de Marie-Jeanne dans Starmania. Vous avez bien lu. Lulu Hugues, l'Aretha Franklin du Québec, la voix la plus soul de notre scène blues chantant Le Monde est stone dans une salle "fronçaise". C'est ce qu'on appelle un changement de registre. Mais pourquoi pas? On a bien vu Patsy Gallant passer du disco à Édith Piaf et de Piaf à Stella Spotlight. À 32 ans, Lulu Hugues avait simplement envie de se Renouveler. ---"Je n'ai pas fait grand chose en français, confie-t-elle. Starmania, c'est une chance de mettre une nouvelle corde à mon arc. Les gens me connaissent surtout comme une chanteuse avec du chien. Ils ne voient pas mon côté soft. C'est une façon de montrer un autre aspect de moi. L'occasion était trop belle, il fallait que je saute dans le train." Et pour sauter elle saute. Tellement qu'elle a décidé de retarder la sortie de son premier album jusqu'à son retour, dans un an. Il fallait que l'aventure française lui tente parce que ce disque, il y a longtemps qu'on en parle. Mais dans la vie, "il faut faire des concessions", dit la chanteuse. "Et le timing était bon." ---Actuellement en chantier, l'album en question sera produit par un certain André Ménard, directeur artistique du Festival de Jazz. Une demi-douzaine de chansons originales (écrites avec Dan Georgescu de Too Many Cooks) sont déjà enregistrées, comfirme la chanteuse. Ménard lui a laissé carte blanche. Le style? "Dur à dire", échappe Lulu, en évoquant un dégradé d'influences, du trip hop à la Morcheeba, au pop-rock à la Sheryl Crow. "Je ne suis pas prête à devenir une chanteuse pop genre Céline. Moi ce que je veux c'est me créer une pop personnelle à moi. Musicalement plus laid back, mais sans renier mes racines soul. Je n'ai pas la prétention de réinventer quoi que ce soit, mais je veux redéfinir certaines affaires." ---Pour un avant-goût de la chose, il faudra se pointer à la scène Labatt Blues ce soir. Flanquée de dix musiciens, Lulu Hugues promet au moins deux chansons de son album virtuel. Pour le reste, elle va piger dans le vieux stock, histoire de se faire plaisir. "C'est la dernière fois que je vais avoir la chance de faire ça. Fait que je me paye le gros trip. Après c'est Starmania. Puis l'album. Alors..." |
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Une tornade blonde est passé sur la scène blues hier, en soirée. Et elle avait du souffle, les amis. Et elle chantait le rythm 'n' blues comme la Aretha des beaux jours. Et elle portait une robe rouge bien moulante, flamboyante sous le ciel gris.
---Pas de doute, Lulu Hugues tenait la forme. Avec rai-son. Sa carrière vient de prendre un tournant décisif et la Mont-réalaise s'en va jouer Marie-Jeanne de Starmania à Paris, dès le mois d'octobre. Pour la chanteuse, c'est le début d'un cycle et la fin d'un autre: après avoir été choriste pour un peu tout le monde à Montréal (Dan Bigras, Too Many Cooks, Roch Voisine, Bob Harisson) et vainement tenté de sortir un premier disque qui est toujours en chantier, Lulu s'apprête à changer de cap. ---Mais on n'en était pas encore là sur la scène du parc Fred-Barry. À peu de choses près, Lulu Hugues a livré le même genre de show qu'elle nous sert depuis des années et qui en ont fait une chouchoute dans le circuit des clubs de blues et de rock du Québec. Théoriquement, on aurait bien aimé du nouveau. Sauf qu'au fond, on s'en foutait. Lulu voulait se payer un dernier trip Motown avant de passer à autre chose- Et elle l'a fait de belle façon hier. L'attitude, le feefing, le chien: tout y était. Même les chorégraphies, réglées au quart de tour. Alors qu'elle nous balance Respect pour la millième fois de sa déjà longue carrière, cela devenait une évidence. Tout le monde était là pour s'amuser et elle aussi. ---Son band (neuf musiciens incluant deux choristes) n'était pas moins endiablé, par ailleurs. En France, ils diraient "avoir la pêche". Mais puisque Lulu Hughes chante et parle exclusivement en anglais, on se contentera de dire qu'ils avaient tous "la switch a on" Suffisait d'admirer les sourires béats dans la foule, assise ou debout pour réaliser que le spectacle faisait mouche. Entre deux interprétations, miss Hugues a quand même empoigné la guitare pour balancer Why Don't You Come Live With Me, une de ses chansons originales. Du groove sale, un refrain qui vous reste dans la tête, un passage rap réminiscent de la chanson Rapture de Bondie: si son disque (prévu pour après Starmania, c'est à dire dans un an) ressemble à ça, ça va brasser dans les chaumières ! |
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"Ca s'est toujours écrit comme ça, avec des u, comme sur mon passeport", indique la pétillante chanteuse Lulu Hughes (prononcez "Loulou").
---"Je viens d'un milieu anglophone, et en anglais, ça s'écrit avec des u. Sauf qu'avec les francophones, quand je précisais 'Lulu', ils ne faisaient pas le son 'ou', d'où l'orthographe modifiée à l'époque. Or, je me suis dit: "time to see the real me" ! Désormais, on écrit : Lulu." ---Qu'on se le tienne pour dit : la chanteuse ne fait plus de concessions. Mais, en a-t-elle déjà fait ? On serait porté à croire que non. Après tout, Lulu Hughes s'est fait un nom à elle depuis une décennie sans qu'on puisse l'entendre à la radio. En fait, elle n'a même jamais sorti d'album, se contentant de servir sa voix chaude, un peu rauque, à un auditoire féru de soul et de blues. ---"Les gens ici m'ont catégorisée comme une chanteuse de blues, déplore-t-elle un peu. Les chansons que je compose sont bien différentes ; je chantais du blues pour le plaisir." ---Bien qu'elle se soit faite plus discrète depuis quelque temps, Lulu Hughes ne chôme pas pour autant, loin de là. En attendant de compléter son premier album en carrière, la chanteuse montréalaise revêt la peau de Marie-Jeanne dans la dernière distribution de la célèbre comédie musicale "Starmania" (mise en scène par Lewis Furey), qui bat toujours pavillon sur le continent européen. ---Automne 1999 : Lulu se cherche musicalement et ressent le besoin de faire le point et de quitter la métropole québécoise. Une occasion en or se présente à elle. ---"Les comédies musicales, ce n'était pas mon truc, explique Lulu. J'avais refusé le même rôle, en 1993, parce qu'à l'époque, j'avais mon groupe, mes petites affaires à Montréal. Sauf que c'est difficile de dire non deux fois à Luc Plamondon... Et puis, c'est arrivé à point dans ma carrière ; j'avais envie d'un "break" de Montréal." ---Quand même, avouera-t-elle, ce n'est pas déplaisant de vivre dans un bel appartement, sis dans le 16e arrondissement de Paris... Sûr, la vie sur la route n'est pas de tout repos, mais "la chimie est super bonne dans la troupe. De plus, ça me permet de composer dans l'autobus et de rencontrer plein de gens". ---Beaucoup de temps de composition en vue, donc, puisque Lulu tournera encore jusqu'en juin prochain : la francophonie européenne, l'île de La Réunion, Tahiti... "On a même donné cinq concerts au Liban", ajoute-t-elle, ravie de tous ces déplacements exotiques. ---Et ce premier album, alors? Les gens l'attendent depuis des années ? Ils attendront encore, répond-elle, peu pressée d'y arriver. ---"Les compagnies de disques ont toujours voulu faire de moi une chanteuse à voix, ce que je n'ai jamais accepté. Ça ne me ressemble pas, et mes chansons ne sont pas dans cet esprit. Je n'ai rien contre ça, mais je veux toucher un autre public." ---Ainsi, une poignée de chansons sont déjà en chantier. Il y a quelques mois, Lulu, alors en repos pour une semaine, a transformé son logement parisien en studio. Puis, elle a invité son ami et claviériste Eric Létourneau (de Coléoptère) pour coucher sur bande numérique ses premières compostions, teintées de rock, de soul, de R&B et de pop. ---"Je ne cherche pas la réussite, résume Lulu. Je l'ai prouvé : ça fait 10 ans que je ne fais que ce que j'ai envie de faire. Tout le monde me dit que j'ai une tête de cochon... Je m'en fous ! J'aime mieux être une tête de cochon qu'une suiveuse. Tant que je n'aurai pas ce que je veux vraiment, je ne vois pas l'intérêt de signer quoi que ce soit. Sortir un album juste pour faire un album ? Je ne trouve pas ça honnête." |
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